Il est maintenant démontré que dans le cas de mal de dos, ou lombalgie, il y a actuellement prescription à outrance d’examens d’imagerie et même de traitements inutiles tels que les opioïdes et la chirurgie. Conséquence, de plus en plus de malades ne sont pas soignés adéquatement même si des sommes impressionnantes sont versées pour ces traitements aussi inutiles que nuisibles.
L’absence au travail lié à la lombalgie a, depuis 1990, augmenté de plus de 50% et le vieillissement de la population laisse présager que ce nombre va continuer d’augmenter au cours des prochaines décennies. Les facteurs psychologiques et économiques sont de plus en plus ciblés par de nombreuses études scientifiques comme étant des causes importantes dans la persistance de la lombalgie.
Le verdict des essais cliniques est sans appel et dévastateur.
Les analgésiques opioïdes sont couramment prescrits pour la lombalgie chronique. Cependant, une revue de 20 essais publiés en ligne le 23 mai 2016 par JAMA Internal Medicine a montré que les médicaments n’offraient qu’un soulagement modeste à court terme.
Treize essais contrôlés par placebo ont porté sur 3 419 personnes qui prenaient des opioïdes, comme l’oxycodone (OxyContin) et le tramadol (Ultram), pour traiter la lombalgie et les douleurs lombaires. Les sujets ont évalué la douleur sur une échelle de zéro à 100 en utilisant un questionnaire. Une différence de 10 points ou moins sur l’échelle était considérée comme minimale, tandis qu’une différence de 20 points ou plus était considérée comme un effet significatif.
Sur les 20 essais, 17 ont comparé les opioïdes avec un placebo et trois ont comparé les opioïdes entre eux. Les chercheurs ont trouvé que parmi les essais de placebo, les opioïdes avaient un score moyen de soulagement de la douleur de 10,1 à court terme (moins de trois mois) et de 8,1 à moyen terme (de trois mois à un an).
« Si les opioïdes sont utilisés pour la gestion de la lombalgie et des douleurs lombaires, il semble qu’ils doivent être combinés avec des thérapies non médicamenteuses comme la thérapie physique ou un médicament différent », explique le Dr Christina Abdel Shaheed, chercheur principal à l’Université Western Sydney en Australie.
Il convient également de noter que les résultats ne s’appliquent pas aux personnes ayant des causes identifiées de maux de dos, tels que les conditions inflammatoires, les infections, le cancer ou un traumatisme. En outre, environ la moitié des personnes qui prenaient des opioïdes ont éprouvé des effets secondaires, tels que des nausées, de la constipation et des maux de tête.
Des stratégies thérapeutiques beaucoup moins agressives que la prise de médicaments.
Une véritable stratégie thérapeutique ne devrait pas se limiter à soulager la douleur par la prise de médicaments. Elle devrait également inclure l’application de chaleur, l’auto-étirement et le maintien d’une activité physique en évitant le plus possible le repos au lit.
En résumé: « La majorité des lombalgie répondent à des traitements basés sur la physiothérapie, la rééducation et un soutien psychologique simple visant à garder les gens actifs et à leur permettre de rester au travail», explique le professeur Rachelle Buchbinder de l’Université Monash, en Australie. « Souvent, cependant, ce sont des traitements plus agressifs et dont l’efficacité est improbable qui sont promus et remboursés ».
Les analgésiques qui ont un effet positif très limité dans les cas de lombalgie sont couramment prescrits dans de nombreux pays, d’un autre côté les traitements validés dans des essais cliniques sont très peu prescrits. Pour exemple la rééducation et la physiothérapie.
Doit-on s’interroger sur les intérêts financiers des acteurs en présence? Je crois qu’il y a tout lieu de se poser des questions lorsque l’on prend connaissance des sommes astronomiques en jeu.
Chaque année, des centaines de millions sont versés pour des médicaments sans efficacités réelles et parfois même nuisibles et dangereux pour la santé. L’endoctrinement de nos médecins, qui voudraient bien aider leurs patients, est un passage obligé pour ses conglomérats sans aucune âme.
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